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5 pas bonnes raisons de bouder le BDSM

Article par Sam Knottypup
Illustration par Mathilde Corbeil

Au cours de ma vie d’humain (parce que j’ai aussi une vie de pitou – on y reviendra…), je vis parfois des situations qui me renvoient une image déformée de ce que j’estime être et je dois l’assumer. Toi aussi ça t’arrive. Te faire prendre à défaut au travail (et devoir l’assumer). Te faire surprendre à te masturber (et devoir l’assumer). Découvrir que tu aimes te faire attacher pour le plaisir (et devoir l’assumer)…

Aujourd’hui, j’ai envie de te partager comment je suis parvenu à m’ouvrir à la sexualité alternative (et l’assumer).

Si les mots ligotage, sadisme, masochisme, domination ou soumission m’ont déjà effrayé, j’ai eu la chance d’être un jour introduit avec bienveillance à cet éventail de sensations inusitées et franchement agréables. J’ai dès lors réalisé que les jugements et limites, je me les imposais principalement de moi-même.

Il peut exister des raisons valables de rejeter des pratiques BDSM, par exemple la réactivation de traumas personnels. Par contre, laisse-moi te présenter les 5 plus mauvaises raisons que tu pourrais me donner pour essayer de me convaincre que le BDSM, ce n’est vraiment pas pour toi.

1. « Je préfère le sexe doux et sensuel. »





Dans le jargon kinky, on dirait que tu aimes le sexe vanille.

Premièrement, tu dois dissocier «sexe» et «expérimentation sensorielle». Les relations sexuelles telles que nous l’entendons ne sont souvent pas au cœur des pratiques BDSM. Le kink cherche à te faire vivre des sensations physiques hors du commun pour justement te procurer du plaisir autrement. Après si ça découle vers du sexe et que tu en as envie, j’ai le goût de te dire tant mieux!

La première fois que j’ai été témoin d’une scène BDSM, j’ai été emballé par le respect, la tendresse et l’amour qui en ressortait. Bref, tu apprécies les expériences sensuelles? Eh bien, donne-toi le droit de découvrir à ton rythme une pratique BDSM avec une personne de confiance. 

2. « Je n’aime pas la douleur. »





La douleur n’est pas obligatoire dans les pratiques BDSM. Si tu n’as pas envie au départ d’expérimenter la douleur, commence par expérimenter des pratiques qui n’en nécessitent pas comme les jeux de restrictions, de contrôle ou de dressage.

Même si certaines pratiques, comme le jeu avec le feu, peuvent paraître très spectaculaires, elles sont pourtant aussi relaxantes et sans douleur qu’un massage au spa. Par ailleurs, une séance d’épilation à la cire chaude s’avère bien plus désagréable que bien des pratiques kinky!

Cela dit, la douleur peut faire partie de la recherche… de plaisir! Quand j’ai débuté sur la scène, j’étais catégorique : je ne reçois pas de douleur. Je n’aime pas avoir mal, probablement comme toi. C’était sous-estimer le pouvoir des endorphines! Quand on joue avec la douleur, on y va de façon progressive. Ainsi le corps relâche des substances qui réduisent la sensibilité à la douleur. Ces endorphines nous procurent une grande sensation d’euphorie excessivement agréable qui peut durer jusqu’à quelques jours!

3. « Je ne veux pas perdre le contrôle, j’ai peur que ça aille trop loin. »





Comme plusieurs pratiques jouent avec les limites physiques (comme les jeux de douleur) ou le retrait du contrôle (comme le ligotage ou les jeux maîtres et esclave), une importance inébranlable est accordée à la sécurité et au consentement renouvelé. Ce sont des règles d’or.

Contrairement à ce que ça laisse croire, la personne qui reçoit est en contrôle de beaucoup de choses. Si une pratique va trop loin, elle peut retirer son consentement à tout moment et utiliser un mot de sécurité communiqué préalablement pour immédiatement arrêter le jeu.

Une personne qui ne respecte pas les limites ne sera pas endossée par la communauté. Il est donc très sécuritaire de débuter tes explorations dans des évènements de groupe, car les gens présents sont triés sur le volet et observés dans la soirée.

Finalement tu es peut-être simplement fait pour devenir une personne dominante qui prendra le contrôle sur d’autres…

4. « Je suis beaucoup trop timide et/ou pudique. »





C’est impressionnant la première fois qu’on assiste à un évènement où se déroulent des activités BDSM. Tu découvriras par contre une communauté accueillante et bienveillante. Tu peux te présenter avec tes vêtements. Pas besoin de se dénuder pour expérimenter avec les sens. Certains fétiches sont d’ailleurs basés sur des habits (latex, cuir, rubber). Tu peux aussi uniquement regarder.

Tu réaliseras rapidement que le kink est une extraordinaire façon de te réapproprier ton corps. Tout comme la diversité des fétiches, la diversité corporelle est acceptée très facilement dans ces communautés. Un jour je te raconterai comment ma pratique kink m’a aidé à regagner confiance en mon image corporelle!

5. « J’ai peur qu’on me juge. »





Tu ne dois pas avoir honte de t’intéresser au BDSM. La discrétion est maître-mot dans les communautés de pratiques.

Pour t’aider à débuter, certaines pratiques comme le pet play peuvent mettre en scène des masques. Si le masque offre un espace de libération mentale que certains comparent à la méditation, il a le double-avantage de préserver ton anonymat.

Mais peu importe le contexte, c’est toujours ton jugement sur toi-même qui est le plus grand ennemi. La société dépose en nous des attentes et des limites. Accueillir le BDSM, c’est aussi faire un peu craquer le moule standard et normatif suggéré par notre environnement et principalement imposé à nous-même par nous-mêmes.

C’est un grand cadeau que tu peux te faire. Car que tu finisses par aimer le BDSM ou pas, le simple fait de t’être donné la permission d’explorer quelque chose en dehors des normes contribue à te faire réaliser que c’est dans ton unicité que réside ta réelle beauté!
Boutique BDSM

Sam Knottypup

Actif dans la communauté puppy de Montréal depuis 2016 sous le pseudonyme de Pup Knotty, Sam met à profit ses connaissances politiques et cinématographiques au profit des luttes sur la diversité corporelle, sexuelle et de genre. En 2019, il contribue aux débats contre les politiques d’acceptabilité imposées aux communautés LGBTQIA2S+ alors que la photo d’une jeune fille le flattant en puppy devient virale sur les réseaux sociaux. Dès lors, il participe à plusieurs initiatives médiatiques canadiennes pour démystifier et humaniser les pratiques fétichistes.